Faut-il garder ses objectifs pour soi… ou les partager ?
Introduction
C’est une question que beaucoup d’athlètes (et de non-athlètes !) se posent :
Dois-je partager mes objectifs avec les autres ou les garder pour moi ?
Si tu es comme moi, tu préfères sans doute garder tes rêves et tes objectifs pour toi et avancer dans l’ombre, loin des projecteurs. Même s’il m’est arrivé de partager des objectifs, mais je l’ai fait ni au bon moment, ni avec les bonnes personnes.
Dans cet article, on va voir deux grands types d’objectifs :
- Les objectifs à court et moyen terme (les prochaines semaines ou mois)
- Les objectifs à long terme, ceux qu’on considère comme nos rêves (l’objectif d’une vie)
Et surtout, on va répondre à deux questions :
- Quand il est utile de les partager.
- Et quand il vaut mieux les garder pour soi.
Tu auras aussi des exemples concrets, des histoires inspirantes et des recommandations pratiques pour appliquer tout ça dans ton sport (et ta vie).
1. Les objectifs à court et moyen terme
Pourquoi les partager peut être puissant
Avoir un objectif clair pour les prochaines semaines ou mois est déjà un premier pas. Mais le partager (dans les bonnes conditions) peut devenir un véritable accélérateur de progrès.
Créer un engagement plus fort
Quand tu annonces ton objectif à quelqu’un, tu le transformes en un engagement concret. Il ne reste plus seulement dans ta tête : il existe dans le monde réel.
Que ce soit un objectif de résultat, de performance ou de processus (si tu ne connais pas la différence, je t’explique tout dans cet article), le simple fait de le verbaliser change ta relation à cet objectif.
Exemple : “Je veux atteindre 75 % de réussite aux lancers francs.”
Si tu le dis à ton coach ou à un partenaire, il pourra t’aider à garder le cap et te rappeler ton engagement les jours où la motivation baisse.
C’est ce qu’on appelle l’effet accountability : tu rends des comptes, ce qui crée une douce pression positive qui te pousse à agir. L’objectif est de s’aider mutuellement, et de savoir qu’on n’est pas tout seul dans notre aventure.
D’ailleurs, plusieurs études montrent que le simple fait d’envoyer ses objectifs hebdomadaires à une personne de confiance augmente considérablement les chances de les atteindre.
Une habitude simple à mettre en place : envoie chaque dimanche soir un message à ton coach ou un ami de confiance avec tes 3 objectifs de la semaine. Et le vendredi, fais un mini-bilan.
Recevoir du feedback constructif

Partager tes objectifs permet aussi de recevoir des retours ciblés qui t’aident à progresser.
Quand tu es dans un état d’esprit de champion, tu cherches à grandir, pas à avoir toujours raison (C’est ce qu’on appelle avoir un état d’esprit de croissance. Et ça implique d’accepter les feedbacks. Même surtout ceux qui te challengent.
Un coach pourra adapter tes séances pour qu’elles soient en cohérence avec ton objectif.
Un coéquipier pourra te donner une astuce technique.
Un ami pourra te dire : “Hé, t’as dit que tu voulais bosser là-dessus… tu ne t’en écartes pas un peu ?”
On utilise la force du collectif pour aller plus loin. Comme le dit l’adage « Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin »
Bénéficier de soutien et d’encouragements
Partir seul sur un objectif peut être motivant au début, mais la route devient parfois longue et solitaire. En impliquant ton entourage, tu bénéficies d’encouragements et tu peux célébrer chaque petite victoire avec eux.
C’est important pour rester dans ce qu’on appelle le “GAIN” mental: noter et avoir de la gratitude pour le chemin parcouru. Après tout, si tu as des objectifs, tu as probablement de l’ambition (avoir de l’ambition est une bonne chose!). Le risque de l’ambition est que tu tombes dans le piège du tapis roulant hédonique, où tu ne vois que ce qui manque. On peut être ambitieux, en vouloir plus, mais être reconnaissant du chemin parcouru jusque là.
Et surtout, quand arrivent les périodes de doute (car elles arrivent toujours !), tu n’es pas seul. Avoir quelqu’un à qui dire “aujourd’hui c’était dur” est un apport non quantifiable.
Exemple concret : mon marathon
Quand je me suis inscrit à mon premier marathon en famille avec deux cousins, nous avons choisi de lier cet objectif à une collecte de dons pour une association. Nous habitions tous les trois loin les uns des autres, donc chacun s’entrainait de son côté.
Tout seul, c’était parfois difficile de se motiver pour aller courir. Quand c’était le cas, où quand j’étais fatigué pendant les sorties de préparation, je me souvenais que ce n’était pas seulement pour moi. On récoltait des fonds pour une cause. Et cet engagement m’a poussé ces jours où la motivation était basse.

Utiliser les critiques comme moteur
Parfois, les autres peuvent te décourager (volontairement ou pas). Mais tu peux aussi transformer ces critiques en essence pour avancer.
Imagine : un jeune footballeur de 14 ans vient te voir. Il te dit fièrement :
“Mon objectif, dans 6 mois, c’est de cadrer 75 % de mes coups francs et d’en marquer 10 %.”
Certains vont se moquer, lui dire que même les pros n’ont pas ces stats.
Mais s’il a confiance en lui, il peut se servir de cette remarque comme carburant :
“On en reparle dans quelques mois.”
Une des clés pour que cela fonctionne est d’avoir la conviction que c’est possible, être capable de dédier du temps à cela, et avoir confiance en soi (en tout cas avoir confiance en sa capacité à le faire).
Souvent, plus l’objectif est important, plus le travail à fournir est aussi important
Exemple extrême : Truett Hanes & Goggins
Truett Hanes, a annoncé publiquement qu’il battrait le record du monde de tractions en 24 h… et l’a fait. Puis il a annoncé qu’il allait tenter 10 000 tractions en 24 h (soit 7 par minute pendant 24 h !)… et l’a fait. Et maintenant il vise un marathon en moins de 2 h 30. A chaque fois, il annonce ça publiquement et reçoit des tonnes de critiques, de commentaires négatifs, de personnes lui disant que c’était impossible, etc
David Goggins, ancien Navy SEAL, raconte dans son livre Never Finished qu’après ses nombreuses opérations du genou, des gens sur son compte Instagram lui ont écrit qu’il ne pourrait plus jamais courir, qu’il était fini, etc. Il a enregistré ces messages et les écoutait pendant ses entraînements quand il avait besoin d’une extra-motivation. Peu de temps après ses opérations, il a terminé une course de 400km :O
Bon, ce genre de démarche est extrême, notamment celle de Goggins 😅personnellement ça ne me correspond pas. Mais peu importe les méthodes, le plus important est de se poser la question :
“Est-ce que ce type de motivation peut me servir, moi ?”
Si la réponse est « oui », faites-le, ou une version de ça!

2. Quand garder ses objectifs pour soi
Partager n’est pas toujours la meilleure option. Parfois, c’est même contre-productif.
Voici quelques raisons pour lesquelles il est préférable, pour certains, de garder ses objectifs pour soi.
Protéger ta motivation intrinsèque
Quand tu annonces un objectif, tu reçois souvent des félicitations. Ça fait du bien… mais ça peut donner l’illusion d’avoir déjà accompli quelque chose.
Résultat : petit relâchement.
Garder l’objectif pour toi permet de rester motivé par l’action, pas par l’image que tu renvoies.
Dis autrement, on ne veut pas flatter son égo, on veut réellement avancer!
Réduire la pression sociale
Si tu es en phase de test (nouveau geste, nouvelle routine mentale), l’avis des autres peut devenir envahissant.
En gardant tes objectifs privés, tu te concentres sur tes sensations, sans peur du jugement à chaque étape.
Ça évite aussi de recevoir des conseils de personnes non-compétentes 😛 Ce qui nous amène au point suivant, qui est certainement le plus important.
Environnement non propice
Il y a aussi des cas où ton entourage n’est pas dans le même état d’esprit que toi.
Imagine : tu dis à quelqu’un qui n’a jamais fait de sport que tu veux courir ton premier marathon puis enchaîner avec un challenge type “Goggins” (6,4 km toutes les 4 h pendant 48 h).
Sa réaction sera peut-être : “C’est trop ! Tu vas te blesser !”
C’est humain : cette personne veut te protéger. Mais ce n’est pas propice à ta performance.
Cas où être discret aide vraiment
- Tu manques de confiance en toi (en ce moment)
- Tu as déjà été déçu ou moqué après avoir annoncé un objectif
- Tu as peur du regard des autres si tu échoues
- Tu as un besoin de reconnaissance (être flatté, dire que c’est bien, etc)
Si plusieurs de ces cases sont cochées, garde ton objectif pour toi le temps de te renforcer. Les commentaires négatifs peuvent avoir un impact durable sur ton estime de toi.
3. Les grands rêves : les protéger ou les partager ?
Nos objectifs à long terme, on peut aussi les appeler: nos rêves. Ce sont les buts qui nous tiennent le plus à cœur. Ce sont eux qui nous font nous lever le matin. Quand on s’imagine l’atteindre, ça nous donne la patate!
Quand il vaut mieux garder ses rêves pour soi
Éviter le découragement extérieur
Certains proches projettent leurs peurs et leurs limites sur toi :
“Tu es sûr que tu ne vises pas trop haut ?”
“Ça va être difficile, tu sais…”
“C’est impossible.”
Le monde du sport, et le monde en général, est rempli d’exemple de personnes qui ont redéfini ce qui est humainement possible. Mais ce même monde est aussi rempli de détracteur, de cynisme, de briseurs de rêve, de personnes qui vont te rabaisser parce que ton ambition leur rappelle leur inaction.
Garder ton rêve secret te protège de ces freins et te laisse avancer en confiance.
Note: C’est d’autant plus valable si jusque-là tu as tendance à avoir une confiance en soi basse, et tendance à douter.
Exemple inspirant : Roger Bannister
En sport, l’un des exemples les plus célèbres reste celui de Sir Roger Bannister.
Pour bien comprendre l’exploit : en 1945, le Suédois Gunder Hägg établit le record du monde du mile (1,6km) en 4 minutes et 1 seconde. Et pendant près de 10 ans, ce record ne bouge pas d’une seule seconde.
À force de voir cette barrière résister, les experts, les journalistes et même les athlètes finissent par dire et accepter le fait que descendre sous les 4minutes est humainement impossible.
Cette croyance devient une vérité acceptée. Jusqu’à ce qu’un étudiant en médecine anglais, Roger Bannister, décide de se lancer à l’assaut de ce record.
Il n’a le temps de s’entraîner que 45 minutes par jour. Mais il est confiant, il voit qu’il progresse lentement mais sûrement.
Le 6 mai 1954, après avoir terminé son service à l’Hôpital Paddington, il s’aligne sur la piste d’Oxford.
Et ce jour-là, il fait tomber la barrière mythique : 3 minutes 59 secondes et 4 centièmes.
Ce qui est le plus inspirant dans cette histoire, ce n’est pas seulement qu’il a battu le record.
C’est qu’en le faisant, il a brisé une barrière psychologique pour tout le monde.
Dans les deux années qui suivent, des dizaines d’autres coureurs réalisent eux aussi un mile en moins de 4 minutes. Ce qui paraissait “physiquement impossible” devient soudain atteignable. Aujourd’hui, plus de 2000 athlètes l’ont officiellement couru en moins de 4minutes… pas mal pour quelque chose d’impossible
Alors, quand tu as un rêve qui paraît lointain et difficile, souviens-toi de cette phrase de Roger Bannister lui-même:
« Ce n’est pas parce qu’ils disent que c’est impossible que vous ne pouvez pas le faire. »
C’est aussi un des messages du très bon film A la recherche du bonheur:
Préserver ton énergie mentale
Un rêve est souvent intimidant. Le dire trop tôt peut ajouter une pression inutile (“alors, t’en es où ?”) et te faire douter. Surtout que toute quête comprend de nombreux obstacles, moments de doutes et autres. Et si certaines personnes nous demandent où on en est dans une de ces phases, cela peut nous coûter de l’énergie.
Le garder pour toi te permet de travailler en silence, d’avancer à ton rythme, sans avoir à te justifier, à t’expliquer.
Plus tard, tu pourras en parler. L’énergie et les actions faites au lancement sont importantes, donc le but est de les préserver autant que possible.
Laisser mûrir
Parfois, un rêve a besoin de temps pour se préciser. Le partager trop tôt peut le figer, vous enfermer dans un chemin qui n’est peut-être pas encore le bon.
Le silence vous laisse la liberté de le faire évoluer, de l’affiner, ou même de le transformer sans culpabilité, et sans avoir besoin de vous justifier.
Après tout, votre rêve vous appartient. Vous ne devez rien à personne le concernant. Vous pouvez (et devriez) recevoir de l’aide, mais cela ne doit pas vous bloquer dans une direction qui finalement n’est pas la vôtre (car notre rêve peut évoluer en même temps que nous).
Quand partager son rêve aide
Parler d’un grand rêve, c’est inviter les bonnes personnes à t’aider à le rendre réel. Quand c’est fait au bon moment, avec la bonne intention et avec les bonnes personnes, partager son rêve accélère tout : la progression, les opportunités, l’énergie, …
Mobiliser du soutien

Raconter ton rêve peut ouvrir des portes auxquelles tu n’avais même pas pensé : mentors, club, structure d’entraînement, parfois même sponsors. Mais ça ne tombe pas du ciel : ça se prépare.
Le but dans ce cas de figure est d’être proactif et avoir un premier plan d’action quand on en parle. On est aussi stratégique concernant les personnes à qui on en parle.
Exemple
Imaginons Léo, 19 ans, joueur de sport-boules. Son rêve : intégrer le groupe élite d’ici deux ans. Plutôt que de l’annoncer à tout le monde, il choisit deux personnes : son coach et un ancien joueur reconnu du club.
À son coach, il dit :
“Mon rêve, c’est d’intégrer le groupe élite en deux ans. Je sais que ça demande de la régularité et la gestion des moments chauds. Je te propose qu’on fixe un plan par étapes, avec des indicateurs simples (ex : % de tirs réussis sous pression, routine mentale stabilisée), et qu’on fasse un point mensuel. Tu es ok pour m’accompagner là-dessus ?”
À l’ancien joueur, il dit :
“Tu es passé par là. Quelle erreur t’a fait perdre le plus de temps ? Et quelle habitude t’a le plus aidé ?”
En 10 minutes, il récupère deux conseils qu’il aurait mis des mois à comprendre seul. L
À retenir : quand tu partages, dis ce que tu vas faire, comment tu vas le mesurer, et ce que tu attends de la personne en face (un conseil ? un contact ? un créneau ?). La clarté attire l’aide. Ce n’est juste un rêve fou, c’est un projet avec un plan d’actions.
Renforcer ton engagement
Dire ton rêve à une personne de confiance, c’est bien plus qu’en parler : c’est l’activer.
Tant qu’il reste dans la tête, pour certaines personnes il reste optionnel. C’est plus facile de trouver des excuses pour ne plus avancer quand on est tout seul. Mais le jour où tu le dis à quelqu’un, tu franchis un cap : ton cerveau enregistre que tu viens de t’engager.
Cette personne devient ton fil d’Ariane. Dans les moments de fatigue ou de doute, elle te rappelle pourquoi tu as commencé et te remet dans l’axe.
Résultat :
- Tes choix quotidiens deviennent plus cohérents (entraînement, récupération, hygiène de vie).
- Tu restes régulier car tu sais que quelqu’un suit ton évolution
- Après un coup dur, cet engagement peut t’aider à te relever plus vite.
Partager au bon moment, avec la bonne personne (on y reviendra) ne met pas une pression écrasante : cela crée une pression saine, qui soutient ton engagement et peut rendre chaque pas plus intentionnel.
Inspirer les autres
Partager une grande ambition peut motiver vos coéquipiers, vos amis, voire les jeunes de votre club. On sous-estime souvent le pouvoir de l’enthousiasme. L’enthousiasme est très contagieux. Et cela peut littéralement inspirer vos coéquipiers à rêver eux-aussi, ou à vous soutenir dans votre voyage.
Ils verront votre évolution, et quand vous atteindrez votre objectif, l’histoire de votre quête sera une inspiration à rêver grand pour toutes les personnes qui vous auront suivi.
Cela peut aussi être une extra-motivation dans les moments de difficultés.
4. Bonnes pratiques pour choisir à qui le dire, et à quel moment
Avec qui partager ses objectifs?
Il est recommandé d’être intelligent et stratégique concernant les personnes avec qui vous partagez vos objectifs et vos rêves.
Le critère le plus important est la Bienveillance. Cette personne veut te voir réussir. Pas d’envie, pas de jalousie, pas de limites auto-imposées, pas de cynisme. et surtout, elle ne te dira JAMAIS que ce n’est pas possible. Si elle n’a pas les compétences pour t’aider, elle te mettra en contact avec d’autres personnes. La base est la volonté réelle de vouloir t’aider dans ton projet.
Ensuite, en fonction de la spécificité de tes objectifs, voici quelques critères à avoir en tête:
- Confiance : la personne respecte la confidentialité. La confiance est mutuelle. Tu sais qu’elle te veut du bien et que tu peux être vulnérable si besoin. Il n’y a pas de jugement, mais de l’empathie et la volonté de t’aider.
- Compétence : elle peut t’aider ou te guider car elle a les connaissances pour le faire. Ce n’est pas juste un bon parleur, elle a les capacités techniques, tactiques, physiques ou mentales, pour te faire progresser
- Expérience : elle sait les efforts que ça représente. Elle l’a déjà vécu, ou vécu quelque chose de similaire. Elle est prête à partager son expérience, ce qu’elle a vécu, ses erreurs, les décisions et actions qui l’ont aidé, ce qui lui a fait perdre du temps, etc.
« Vous n’êtes que des idiots à croire pouvoir apprendre quelque chose de votre expérience. Je préfère personnellement apprendre des erreurs des autres, afin d’éviter d’en faire moi-même. » Otto von Bismarck

Situations à éviter
Rappelle-toi : ce n’est pas parce que quelqu’un te pose une question que tu lui dois une réponse.
Personnellement, j’ai mis du temps à comprendre ce principe 😅
Si quelqu’un est curieux, mais que tu sens qu’elle ne coche pas les cases vues à l’instant, tu peux être vague, botter en touche, changer de sujet, …
- Pression de groupe (“Alors, c’est quoi ton objectif ?”).
- Besoin de reconnaissance (partager pour flatter l’ego).
- Curiosité d’inconnus non qualifiés (tu ne dois aucune réponse).
Voici quelques phrases types avec différents styles que tu peux utiliser en fonction de la situation, choisis ce qui te correspond et adapte le à ta personnalité 🙂:
- Oui je m’entraîne bien en ce moment et je te dirai quand j’aurai franchi la prochaine étape
- Pour l’instant, je préfère garder ça pour moi. Je t’en parlerai quand ce sera plus concret.
- J’en suis au tout début, ça n’a aucun intérêt d’en parler pour le moment. Je préfère attendre que ça soit plus concret avant d’en dire plus.
- Oui, ça suit son cours… et toi, tu t’entraînes sur quoi ces temps-ci ?
- J’ai un plan en tête, mais je préfère te le partager quand il sera validé, c’est pas encore le moment.
- C’est encore trop tôt pour partager, mais je te dirai quand ce sera mûr.
- J’ai un objectif en tête, mais je préfère le garder pour moi pour le moment, c’est encore tôt pour en parler, ça serait juste théorique et abstrait.
- Je sais que t’es curieux, mais j’ai choisi de garder ça pour moi pour le moment.
- Je préfère rester concentré sur mon processus avant d’en discuter.
- Merci de t’y intéresser, ça compte pour moi ! Mais c’est trop tôt pour le partager pour l’instant.
- Je suis touché que tu demandes, mais pour le moment je préfère garder ça pour moi.
- Secret d’entraînement… mais tu sauras tout au moment venu 😉 (si t’es à l’aise tu peux même faire le clin d’oeil)
- Top secret pour l’instant 😅… je te ferai un débrief quand ce sera officiel !
- Si je te le dis maintenant, il faudra que je te recrute dans mon staff 😜 et j’ai pas le budget pour faire ça
A quel moment partager ses rêves?
Parfois, le simple fait de mettre ton rêve en mots (que ce soit à l’écrit ou à l’oral) change tout. Par défaut, je recommanderais de le garder pour soi au début. De ne pas le partager avant d’avoir clairement défini l’objectif, d’avoir établi un plan d’action et surtout, d’avoir commencer à agir (quelques semaines voire quelques mois)!
Mais parfois, un rêve dans sa tête peut sembler flou, abstrait, intimidant. Mais dès que tu l’écris sur une feuille ou que tu le dis à voix haute, il devient réel.
Et ce moment est un excellent test intérieur. Au moment où tu le partages (ou tu l’écris), observe objectivement ta réaction.
- Si tu ressens un élan d’énergie, un sourire spontané, presque des étoiles dans les yeux, c’est bon signe. Ton corps te dit : “Oui, je suis prêt à avancer vers ça.”
- Si au contraire tu ressens un nœud au ventre, une hésitation, de l’anxiété ou un besoin de te justifier, c’est que ton rêve est peut-être encore fragile. Ce n’est pas un problème : cela signifie simplement que tu as besoin de consolider ton identité ou ton plan d’action avant de le partager. Dans ce cas là, tu peux utiliser des affirmations pour t’aider, ou même de visualiser en train de l’avoir atteint
Conclusion
Faut-il parler de ses objectifs… ou les garder pour soi ? La réponse n’est jamais totalement noire ou blanche.
Partager peut être un formidable accélérateur : tu bénéficies de soutien, tu restes régulier et tu t’exposes à des feedbacks qui te font progresser plus vite. Mais partager trop tôt ou à la mauvaise personne peut aussi créer une pression inutile, t’amener à douter ou te détourner de ton chemin.
La clé, c’est de trouver l’équilibre.
Demande-toi : “Est-ce que ce partage m’aide à avancer ? Est-ce que cette personne va m’encourager, me challenger avec bienveillance, et m’aider à tenir le cap ?”
Si la réponse est oui, alors le moment est probablement venu de rendre ton rêve un peu plus réel en le confiant à quelqu’un.
Mais n’oublie pas : il est tout aussi puissant de cultiver un rêve en silence, le temps de le renforcer et de le faire grandir en toi. Le moment de le partager viendra — et tu le sentiras.
L’important n’est pas de tout dire, mais de rester fidèle à ton pourquoi et de continuer à avancer, que ce soit sous les projecteurs ou dans l’ombre.
Citation sur les Objectifs:
“Ce qu’on obtient en atteignant nos objectifs n’est pas aussi important que ce que l’on devient en les atteignant.” — Zig Ziglar