Défis,  Résumés de Livres

Changez d’Etat d’Esprit

La majorité des livres de préparation mentale insiste sur l’importance d’avoir un bon état d’esprit. Si on fait des exercices avec un mauvais état d’esprit, les exercices ne porteront pas réellement leur fruit. A l’inverse, si on part avec un bon état d’esprit, les résultats peuvent être extraordinaires. Changez d’état d’esprit nous explique comment développer un état d’esprit de croissance, celui des champions!

Livre changez d'état d'esprit de Carol Dweck

De Carol S. Dweck, 320 pages, publié en 2006. Titre original : Mindset – The New Psychology of Success (disponible en français: Osez Réussir – Changez d’état d’esprit)

Résumé et Chronique de Changez d’état d’esprit

Introduction

Dans ce livre, vous apprendrez comment une simple croyance à votre sujet guide une grande partie de votre vie. En fait, elle imprègne tous les aspects de votre vie. Une grande partie de ce que vous considérez comme votre personnalité découle en fait de cet « état d’esprit ». Une grande partie de ce qui peut vous empêcher de réaliser votre potentiel en découle aussi.

Chapitre 1: Les États-d’Esprit

Que se passe-t-il si l’on croit que notre intelligence et notre personnalité peuvent évoluer au lieu d’être figées ? Alfred Binet, créateur du test de QI, refusait l’idée d’une intelligence inchangeable. Il affirmait que l’entraînement, l’expérience et l’effort pouvaient nous rendre plus intelligents. 

Mentalité Fixe vs Mentalité de Croissance

La façon dont nous percevons nos capacités influence nos choix et notre réussite. Ceux qui adoptent une mentalité fixe cherchent à prouver sans cesse leur valeur et craignent l’échec, car l’échec remet en question leur intelligence. Ils se demandent : Pourquoi essayer si je risque d’échouer ?

Ceux qui ont une mentalité de croissance, en revanche, considèrent leurs capacités comme évolutives. Ils acceptent les défis, voient l’échec comme une opportunité d’apprentissage et s’entourent de personnes qui les poussent à progresser.

Une Journée Difficile : Deux Réactions Opposées

Imaginez : vous récupérez votre partiel dans une matière importante et obtenez un 9/20. Puis, en rentrant chez vous, vous trouvez une contravention et, pour couronner le tout, votre meilleur ami vous ignore au téléphone.

Comment réagiriez-vous ?

Une personne en mentalité fixe se sentirait stupide et rejetée : Je suis nul, ma vie est un échec, tout est contre moi. Elle abandonnerait, se morfondrait, chercherait à éviter toute situation où elle pourrait être évaluée.

Une personne en mentalité de croissance verrait cette journée comme une série de problèmes à résoudre : Je dois mieux travailler pour mon prochain test, faire plus attention au stationnement, et voir si mon ami va bien. Elle tirerait des leçons de ces épreuves et chercherait des solutions.

L’Auto-Perception et l’Objectivité

Les études montrent que les gens évaluent mal leurs propres compétences. En fait, ce sont principalement ceux qui ont une mentalité fixe qui ont tendance à exagérer ou minimiser leurs performances pour protéger leur ego. À l’inverse, ceux qui ont une mentalité de croissance sont plus lucides : comme ils savent que c’est à travers le travail et l’apprentissage qu’ils s’amélioreront, ils acceptent leurs capacités actuelles. Ils acceptent les critiques et utilisent les retours pour s’améliorer.

Mentalité de Croissance et Persévérance

Les personnes exceptionnelles semblent posséder un talent particulier pour transformer les échecs de la vie en réussites futures. Un sondage auprès de 143 chercheurs en créativité, a permis de dégager l’ingrédient numéro un de la réussite créative: la persévérance et la résilience. Il s’agit exactement de deux qualités que produit l’état d’esprit de croissance.

Vers une Mentalité de Croissance

Quel est votre état d’esprit ?

On a tous un peu des deux états d’esprit. Mais on peut choisir de changer. 

Une des manières de la faire est d’observer des personnes qui adoptent la mentalité de croissance. Comment gèrent-elles les obstacles ? Comment s’améliorent-elles ?

Prenons un exemple : vous décidez d’apprendre une nouvelle langue. Le professeur vous interroge en classe. Avec une mentalité fixe, vous paniquez, pensant que chaque erreur prouve votre incompétence. Avec une mentalité de croissance, vous voyez l’occasion d’apprendre et d’avancer. La différence est immense !

Conclusion: Vous pouvez changer d’état d’esprit.

Changez d'état d'esprit: la différence entre mentalité fixe et mentalité de croissance

Chapitre 2: Au cœur des états d’esprit

L’autrice présente deux types de mentalités : la mentalité fixe et la mentalité de croissance. La mentalité fixe considère que les capacités sont innées et doivent être prouvées, tandis que la mentalité de croissance perçoit les capacités comme flexible et pouvant se développer par l’apprentissage et l’effort. 

Ces perspectives influencent la perception de la réussite, de l’échec, de l’apprentissage et de l’effort.

Les personnes à mentalité fixe cherchent à valider et prouver leur intelligence ou leur talent et considèrent l’échec comme une preuve de leur inaptitude. L’effort est perçu comme inutile : si elles étaient vraiment talentueuses, elles n’auraient pas besoin de travailler dur. À l’inverse, celles qui adoptent une mentalité de croissance voient l’effort comme essentiel à la progression et l’échec comme une occasion d’apprendre. 

La mentalité fixe vous limitera pour atteindre votre plein potentiel

Une expérience a été faite à l’Université de Hong Kong. Dans cette université, tout est en anglais : cours, manuels, examens. Pourtant, certains étudiants arrivent sans maîtriser la langue. Lors de leur inscription, on leur a posé une question simple : Si un cours d’anglais était proposé, le suivriez-vous ?

Leur réponse dépendait de leur état d’esprit. Ceux qui croyaient que l’intelligence pouvait évoluer ont dit oui avec enthousiasme. Les autres, avec un état d’esprit fixe, n’ont montré aucun intérêt à suivre ces cours. En prenant ces cours, ils auraient exposé leurs lacunes. Et donc, pour se sentir intelligents à court terme, ils étaient prêts à mettre en péril leur carrière universitaire.

Les relations interpersonnelles sont également influencées. Ceux à mentalité fixe recherchent des partenaires qui les flattent et confirment leur valeur. Ceux en mentalité de croissance préfèrent un compagnon qui les encourage à progresser. Dans le sport, les individus à mentalité de croissance recherchent des adversaires plus forts pour se surpasser, comme le montre l’exemple de Mia Hamm, qui a constamment cherché à jouer contre des joueurs plus expérimentés pour progresser.

Le sentiment d’intelligence diffère également selon la mentalité. Les personnes à mentalité fixe se sentent intelligentes lorsqu’elles réussissent sans erreur et sans effort, tandis que celles en mentalité de croissance valorisent les moments où elles surmontent des défis et apprennent.

L’évaluation des capacités est un enjeu crucial. Certains croient qu’un test peut définir leur intelligence de façon permanente, ce qui engendre un stress extrême. En revanche, ceux qui croient au développement des compétences savent qu’une évaluation ne reflète qu’un état temporaire. 

Deux cas de figure de la gestion de l’échec

Enfin, l’échec et la dépression sont gérés différemment selon la mentalité. Les personnes en mentalité fixe perçoivent l’échec comme une atteinte à leur valeur personnelle et peuvent sombrer dans la passivité ou la tricherie. En revanche, celles en mentalité de croissance l’utilisent comme un moteur de progression. Cette différence est illustrée par l’histoire de Jim Marshall, qui a réussi à rebondir après avoir sprinter 60 mètres pour inscrire un touchdown du mauvais côté du terrain… et contrairement au chef Bernard Loiseau, qui s’est suicidé suite à une possible baisse de notation.

En conclusion, la mentalité fixe limite le potentiel des individus en les enfermant dans une quête de validation, tandis que la mentalité de croissance favorise le développement et la résilience face aux difficultés.

Chapitre 3: La vérité sur la capacité et le talent

Un jour comme un autre, George Dantzig, étudiant en mathématiques à Berkeley, est arrivé en retard à son cours et a noté rapidement deux exercices de devoirs à faire écrits au tableau. Plus tard, en les résolvant, il les trouvait extrêmement difficiles. Il passa plusieurs jours à travailler dur avant de rendre sa copie. C’est là qu’il a découvert que ce n’étaient pas de simples devoirs. Il s’agissait en réalité de deux célèbres problèmes de statistiques qui n’avaient jamais été résolus.

George Dantzig a résolu deux problèmes statistiques parce qu'il pensait que c'était des devoirs à faire

Les étudiants avec une mentalité fixe veulent paraître intelligents tout en fournissant le moins d’effort possible. Ils voient l’école comme un test permanent de leurs capacités et préfèrent ne pas risquer l’échec. Ceux avec une mentalité de croissance, en revanche, cherchent à apprendre et s’impliquent dans leur progression.

Benjamin Bloom a étudié 120 champions et experts de divers domaines. Peu d’entre eux étaient exceptionnels dès leur enfance. C’est leur engagement, leur motivation et leur entourage qui les ont menés au sommet. Selon lui, avec les bonnes conditions, presque tout le monde peut apprendre et exceller.

Une étude a montré que féliciter un enfant pour son intelligence le pousse vers une mentalité fixe, tandis que féliciter son effort l’incite à relever de nouveaux défis. Ceux complimentés sur leur intelligence évitent les tâches difficiles et, pire, mentent sur leurs résultats pour préserver leur image.

Chapitre 4 : Sport – l’état d’esprit d’un champion

Le talent ne suffit pas

Billy Beane était un prodige du baseball, promis à un avenir exceptionnel. Pourtant, il n’a jamais atteint son plein potentiel. Pourquoi ? Il ne savait pas gérer l’échec. Son talent l’enfermait dans une mentalité fixe qui l’empêchait de progresser. Mais plus tard, en devenant dirigeant, il a compris que le mental est plus important que le talent et il a switché dans une mentalité de croissance. 

L’intelligence sportive

Les grands athlètes ne se contentent pas d’être doués. Muhammad Ali analysait ses adversaires sur et en dehors du ring pour les déstabiliser mentalement. Michael Jordan disait que le mental et la détermination comptaient plus que les qualités physiques. Pourtant, beaucoup continuent à croire que seuls les “talents naturels” réussissent.

Le pouvoir de la persévérance

Au début de sa carrière, Jackie Joyner-Kersee était la dernière de ses courses. Elle a progressé grâce au travail, pas grâce à un don. Même malade ou blessée, elle continuait à se dépasser. Sa réussite ne venait pas d’un talent inné, mais de son mental de battante.

Le caractère : la clé du Succès

Être champion, c’est savoir se relever après un échec. Pete Sampras, en difficulté lors d’un match important, s’est rappelé ses victoires passées et a renversé la situation. Jackie Joyner-Kersee s’est motivée pendant une crise d’asthme en se répétant qu’elle pouvait y arriver. Les vrais champions trouvent la force en eux, même dans les moments difficiles.

Succès et échec

Les champions ne cherchent pas à prouver leur supériorité. Ils voient le succès comme le fait de donner le meilleur d’eux-mêmes, et non comme une simple victoire. Jackie Joyner-Kersee et Tiger Woods trouvaient du plaisir dans l’effort, même quand ils ne gagnaient pas. À l’opposé, ceux avec une mentalité fixe évitent le travail car ils pensent que l’effort remet en question leur talent.

L’échec est une leçon, pas une fatalité. Michael Jordan a manqué plus de 9 000 tirs dans sa carrière, perdu 300 matchs et raté 26 tirs décisifs. Mais il a appris de chaque situation pour devenir meilleur.

Un état d’esprit qui fait la différence

Les athlètes avec une mentalité de croissance ne cherchent pas juste à briller, ils veulent s’améliorer constamment. 

En fin de compte, être un champion, ce n’est pas juste gagner, c’est avoir le cœur, la persévérance et l’envie de progresser. Ceux qui ne comptent que sur leur talent finissent oubliés. Ceux qui travaillent dur et développent leur mental restent dans l’histoire.

Mohamed Ali un exemple d'état d'esprit de croissance

Chapitre 5 : Les affaires : état d’esprit et leadership

Selon Malcolm Gladwell, les entreprises américaines ont longtemps idolâtré le talent. Enron en est un bon exemple : en misant tout sur des diplômés brillants et en valorisant leur talent inné, l’entreprise a encouragé une mentalité fixe. Résultat ? Les employés n’osaient pas reconnaître leurs erreurs ni se remettre en question, conduisant l’entreprise à sa chute.

Dans Good to Great, Jim Collins montre que les entreprises les plus performantes sont dirigées par des leaders humbles et ouverts, capables de faire face aux réalités, même les plus dures. Ils ne cherchent pas à briller seuls, mais à s’entourer des meilleures personnes et à évoluer constamment. Ils encouragent le dialogue au sein de leurs équipes. Leur approche est basée sur la curiosité et l’apprentissage.

Les dirigeants à mentalité fixe cherchent avant tout à prouver leur supériorité. Leur entreprise devient un reflet de leur ego. Certains, comme Lee Iacocca ou Al Dunlap, ont bâti des empires en imposant leur vision, mais ces modèles de leadership ont souvent mené à l’échec.

À l’inverse, les leaders à mentalité de croissance comme Andrew Carnegie ou Jack Welch misent sur le développement des compétences de leurs équipes. Welch, initialement arrogant, a appris à écouter, à valoriser le travail collectif et à récompenser l’effort plutôt que le talent brut.

Certaines entreprises fonctionnent sur une “culture du génie”, où seuls les plus brillants prospèrent. D’autres adoptent une “culture du développement”, où chacun peut progresser avec du travail et du mentorat. Les études montrent que les employés des entreprises axées sur la croissance ont plus de confiance en leur organisation et sont plus engagés.

En fin de compte, un bon leadership ne repose pas sur le talent, mais sur l’apprentissage, l’adaptabilité et la collaboration.

Chapitre 6 : Les relations : les états d’esprit amoureux… ou pas

Les personnes avec une mentalité fixe vivent un rejet comme une marque indélébile : Je suis in-aimable ! Plutôt que d’apprendre et d’avancer, elles réagissent souvent avec colère et vengeance. À l’inverse, celles avec une mentalité de croissance cherchent à comprendre, pardonner et tirer des leçons pour l’avenir.

Certains croient que si une relation demande du travail, c’est qu’elle n’est pas faite pour durer. Or, tous les experts s’accordent : une relation saine se construit et s’entretient. Ce n’est pas « ils vécurent heureux pour toujours », mais « ils travaillèrent pour être heureux pour toujours ».

De même, ceux avec une mentalité fixe pensent qu’un couple doit être toujours d’accord. À la moindre divergence, ils se sentent menacés. Alors que communiquer et accepter les différences est essentiel pour une relation durable.

Les conflits ne signifient pas qu’une relation est vouée à l’échec. Mais ceux avec une mentalité fixe voient les problèmes comme des défauts irréparables de leur partenaire. Ils blâment au lieu de chercher des solutions. Ceux avec une mentalité de croissance, eux, affrontent la situation, dialoguent et trouvent des solutions ensemble.

Chapitre 7 : Parents, enseignants et entraîneurs : d’où viennent les états d’esprit ?

Aucun parent ne se lève en se demandant : Comment puis-je limiter mon enfant aujourd’hui ? Au contraire, ils veulent tous le meilleur pour lui. Pourtant, certaines attitudes bien intentionnées peuvent avoir l’effet inverse.

Chaque parole ou action envoie un message aux enfants, leur montrant comment se voir eux-mêmes. Soit un message d’état d’esprit fixe : Tu as des traits permanents, et je te juge. Soit un message d’état d’esprit de croissance : Tu es en train d’apprendre, et je suis là pour t’accompagner.

Messages sur la Réussite

Beaucoup de parents pensent bien faire en disant :

  • “Tu as appris ça si vite ! Tu es tellement intelligent !”
  • “Tu as eu un A sans même étudier, bravo !”

Mais voici ce que les enfants entendent :

  • Si je n’apprends pas vite, c’est que je ne suis pas intelligent.
  • Je ne devrais pas étudier trop, sinon on ne pensera plus que je suis brillant.

Quand l’intelligence est mise en avant, l’enfant en vient à croire que s’il échoue, c’est qu’il est bête. L’éloge du talent fige la motivation.

Au lieu de cela, valorisons le processus d’apprentissage :

  • “Tu as vraiment étudié pour ce test, et ton amélioration se voit !”
  • “Ce projet est ambitieux, tu vas apprendre plein de choses en le réalisant.”

Messages sur l’Échec

Échouer est difficile, mais cacher l’échec aux enfants ne les aide pas. Voici quelques réactions courantes après une défaite et leurs effets :

  • “Tu étais la meilleure.” → Insincère, et ne donne aucune piste pour s’améliorer.
  • “Les juges t’ont volée.” → Apprend à rejeter la faute sur les autres.
  • “Ce n’est pas grave, ça n’a pas d’importance.” → Encourage l’enfant à abandonner face aux difficultés.
  • “Tu as le talent, tu gagneras la prochaine fois.” → Fait croire que le talent suffit sans effort.
  • “Tu n’as pas mérité de gagner aujourd’hui.” → Encourage l’effort et la progression.

La dernière option (lui dire qu’il ne méritait pas de gagner) semble dure juste après un échec. Et bien sûr, vous ne le diriez pas de cette façon. Mais si vous dites cela à votre enfant après une déception, accompagné des leçons à en tirer et de ce qu’il faudra faire différemment à l’avenir, le tout dans un élan de compassion, vous l’aiderez à forger un état d’esprit de croissance qui le servira à l’avenir. 

Refuser les critiques constructives n’aide pas les enfants à avoir confiance en eux ; cela nuit à leur avenir.

Pour autant, beaucoup de critiques ne sont pas utiles car elles jugent l’enfant plutôt que de l’aider à progresser. Prenons l’exemple de Philip, 14 ans, qui renverse des clous au sol :

Philip : Je suis vraiment maladroit.

Son père : Ce n’est pas ce qu’on dit quand on renverse des clous.

Philip : Alors on dit quoi ?

Son père : On dit “Les clous sont tombés, je vais les ramasser.”

Philip : c’est tout ?

Son père : oui, c’est tout 

Ce genre de réponse aide l’enfant à se concentrer sur la solution plutôt que sur un jugement négatif de lui-même.

Enseignants et Entraîneurs : ce qui fait un Bon Mentor

Les grands enseignants et coachs croient au potentiel de leurs élèves et mettent l’accent sur le processus d’apprentissage.

Par exemple, Marva Collins, enseignante renommée, disait à ses élèves :

“Je vais vous apprendre à lire, écrire et penser. Mais pour réussir, vous devez aussi y mettre du vôtre.”

Les meilleurs enseignants combinent standards élevés et atmosphère bienveillante. Ils ne jugent pas, mais aident les élèves à progresser. Ils comprennent que l’effort, la persévérance et la stratégie comptent plus que le talent inné.

Éviter le « faux état d’esprit de croissance »

Certaines personnes pensent qu’un état d’esprit de croissance, c’est seulement dire “Tu peux tout faire si tu travailles dur !” Ce n’est pas si simple. Il faut aussi fournir les bons outils, stratégies et ressources.

Un vrai état d’esprit de croissance, c’est :

  1. Valoriser le processus et non juste l’effort.
  2. Encourager l’apprentissage par l’échec au lieu de le cacher.
  3. Offrir un accompagnement concret pour aider l’enfant à progresser.
Changez d'état d'esprit en vous focalisant sur le processus plutôt que sur le résultat

Chapitre 8 : Un atelier pour changer d’état d’esprit

L’état d’esprit de croissance repose sur une idée simple : le changement est possible.

Ce chapitre parle de ceux qui ont appris à utiliser leur potentiel et de la façon dont nous pouvons tous y parvenir.

Le psychiatre Aaron Beck a découvert que nos pensées influencent directement nos émotions. Avant de ressentir de l’anxiété ou de la tristesse, une petite voix intérieure murmure :

  • “Je vais échouer.”
  • “Ils pensent que je suis incompétent.”

Ce sont ces pensées qui provoquent la souffrance, et non les événements eux-mêmes. 

Nos croyances ne façonnent pas seulement nos émotions, elles influencent aussi la façon dont nous interprétons le monde.

  • Un état d’esprit fixe génère une voix intérieure qui juge : “Je suis nul.” “Je suis meilleur qu’eux.”
  • Un état d’esprit de croissance pose des questions : “Qu’ai-je appris ? Comment puis-je progresser ?”

Des recherches montrent que les personnes avec un état d’esprit fixe tirent des conclusions extrêmes de chaque événement. Un succès leur donne un énorme coup de confiance, un échec les écrase. À l’inverse, on peut apprendre à réévaluer les situations de manière plus équilibrée :

  • “Est-ce que rater un test signifie vraiment que je suis stupide ?”
  • “Quels efforts pourrais-je faire pour mieux réussir la prochaine fois ?”

Le changement est-il facile ?

Oui et non. Parfois, une simple prise de conscience suffit pour adopter un état d’esprit de croissance. 

Mais le changement peut aussi être difficile. Un état d’esprit fixe peut nous rassurer. Depuis l’enfance, nous avons appris à nous voir d’une certaine manière (“je suis doué”, “je suis mauvais en maths”) et à en tirer notre estime de nous-mêmes. Abandonner ces croyances demande du courage.

Comment appliquer un état d’esprit de croissance en 4 étapes?

  1. Acceptez votre état d’esprit fixe. Nous sommes tous un mélange de mentalité de croissance et de mentalité fixe et nous devons le reconnaître.
  2. Prenez conscience et identifiez ce qui déclenche vos réactions d’état d’esprit fixe. Dans quelles situations ressentez-vous le besoin de prouver votre valeur au lieu d’apprendre ?

Ne vous jugez pas. Observez simplement ces déclencheurs. 

  1. Donnez un nom à cette voix intérieure. Cela peut vous aider à prendre du recul.
  2. Discutez avec elle. Rappelez-vous que votre « personnage à l’esprit fixe » est né pour vous protéger. Lorsque cette voix se manifeste, répondez-lui avec bienveillance : « Oui, c’est possible que je ne sois pas encore très bon dans ce domaine, mais je pense que j’ai une idée de ce qu’il faut faire ensuite. Essayons. »

Planifier et maintenir le changement

Changer d’état d’esprit ne se fait pas en un jour. Faites un plan concret :

  • “Demain, à la pause déjeuner, j’appellerai cette école pour demander des conseils sur ma candidature.”
  • “Ce soir, avant de dormir, je noterai ce que j’ai appris aujourd’hui.”

Plus vous visualisez précisément quand, où et comment vous agirez, plus vous avez de chances de réussir.

L’erreur la plus fréquente est d’abandonner dès qu’on voit une amélioration. Comme une personne qui arrête son traitement dès qu’elle se sent mieux.

Le changement d’état d’esprit demande un engagement sur le long terme. Il ne suffit pas de prendre quelques bonnes habitudes, il faut adopter une nouvelle façon de voir le monde.

2 choses que je vais changer grâce à Changez d’état d’esprit: 

  1. Prendre un thème et suivre les 4 étapes expliqués dans le dernier chapitre pour passer d’un état d’esprit fixe à un état d’esprit de croissance
  1. Faire attention aux mots et à l’intention employés lorsque quelqu’un réussit ou échoue quelque chose. Féliciter ou donner un feedback en faisant de mon mieux pour être dans un état d’esprit de croissance. 

Conclusion sur Changez d’état d’esprit

Ce livre est une pépite. Elle était dans ma liste de lecture depuis un moment, et je suis vraiment vraiment content de l’avoir enfin lu! 

L’autrice nous emmène avec elle. On commence avec des concepts généraux pour comprendre la différence principale entre les 2 états d’esprit, puis elle nous détaille comment cela se vit concrètement dans 4 sphères de nos vies: le sport, le travail, les relations et l’éducation. Puis elle termine en nous expliquant comment passer d’un état d’esprit fixe à un état d’esprit de croissance. 

Parfois à la fin d’un livre de non-fiction, on se dit « Oui la 1ère partie était vraiment top! » ou bien « le chapitre 3 résume vraiment bien le concept du livre dans son ensemble ». Quand j’ai fini de lire Osez Réussir, je me suis dit « Waouh, ce livre est vraiment ouf », vraiment le livre dans son ensemble. 

Je ne suis pas Papa, mais la partie sur l’éducation était incroyable! Quand j’ai lu ce chapitre, je me suis revu faire des commentaires qui partaient d’une bonne intention mais qui était « État d’esprit fixe ». et je me suis revu jeune recevoir aussi ce genre de commentaire, et effectivement ça fait sens. 

On fait toujours de son mieux avec les informations qu’on a. Maintenant que j’ai ses informations, je vais faire de mon mieux pour les appliquer 🙂 

Je recommanderais vraiment Osez Réussir comme base pour avoir les fondations en termes d’état d’esprit. Parce qu’une fois qu’on a un état d’esprit de croissance, il est beaucoup plus facile de développer son esprit de champion pour atteindre son potentiel. L’état d’esprit fixe est l’ennemi du plein potentiel! Ce livre permet de se rendre compte de la présence de cet ennemi, et de le remplacer par un allié.

Points Forts et Points Faibles

Ma note:  9/10

Points Forts: 

  • Tous les thèmes y passent! Ici, sur Esprit de Champion, le fil rouge est le développement personnel à travers le sport, mais dans ce livre on passe par tous les sujets, du sport justement, aux relations en passant par le travail. C’est très complet, et ça permet de se voir en tant qu’être humain dans son entièreté plutôt que seulement avec sa « casquette » de sportif. 
  • Il y a de nombreux exemples, y compris sportifs 🙂
  • Le livre est un peu plus long que la moyenne, mais il est écrit de manière agréable à lire. 

  • C’est un livre assez engagé qui parle même de stéréotypes, de sexisme, et des bullys.

  • Les concepts sont suffisamment répétés pour qu’ils rentrent dans notre tête, mais pas trop pour que ça soit répétitif au point de devenir chiant (comme c’est malheureusement souvent le cas dans ce type de livre!) 

Points Faibles:

  • Certains témoignages en cours du livre auraient pu être omis. Par moment on sent que l’autrice veut vraiment nous prouver qu’adopter un état d’esprit de croissance fait la différence dans nos vies. Mais ces témoignages sont parfois redondant. 

  • Les chapitres sont parfois un peu longs. je l’ai lu sur Kindle, donc peut être que sur papier le ressenti est différent. Chaque chapitre correspond à un thème, mais certains thèmes comprenaient de nombreux sous-thèmes ce qui rendait la lecture un peu « lourde » par moment.   

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