Préparation Mentale Générale

3 outils simples pour devenir le champion que vous rêver d’être

À 12 ans, j’étais si mauvais au sport-boules que finir avant-dernier était comme une victoire pour moi! Six ans plus tard, j’étais Champion du Monde. Beaucoup de choses ont changé entre ces deux dates. Mais avec le recul, il y a trois choses que j’ai faites régulièrement qui m’ont permis de devenir un champion! Ce sont ces trois outils mentaux que je vais vous révéler 🙂 

Cet article est aussi un rappel pour moi d’utiliser ces outils le plus régulièrement possible, voir même constamment 🙂 Chose que je ne fais pas forcément. 

Contexte Rapide

Dans ma famille, le sport-boules, c’est presque une religion. Sur 17 membres de ma famille proche (cousins, frères, parents), 14 ont eu une licence. Autant dire que c’était presque un passage obligé.

J’ai commencé à jouer à 6 ans, et jusqu’à mes 12 ans, j’étais l’exemple parfait du jeune avec un potentiel mais qui galère. Ce que j’ai écrit en introduction est vrai: c’est triste mais j’ai vraiment fini avant-dernier une fois en étant content de ne pas finir dernier 😅

Puis, à 13 ans, un coup du destin inattendu : je me qualifie pour deux championnats de France la même année. 

Pendant les championnats j’ai joué à mon niveau, ni plus ni moins. et j’étais à deux doigts d’atteindre les demi-finales dans ces deux compétitions nationales. Ça m’a donné confiance en moi pour la saison suivante 💪🏼

Un rêve devenu réalité: Être champion du monde
Nicolas Bourrin, Alexandre Chirat, Guillaume Abelfo, et Jordan Rapoud (votre serviteur)

Premier Outil: Se Fixer des Objectifs (Hauts)

Avant le début de la saison suivante, je ne me souviens pas pourquoi, mais j’ai pris une feuille A4 et j’ai écrit en gros:

OBJECTIF SAISON 2007/2008

½ finale championnat de France double

½ finale championnat de France Tir de Précision

Puis, je l’ai patafixé sur le mur en face de mon bureau, là où je faisais mes devoirs tous les jours (ou presque 😝)

À ce moment-là, j’avais 13ans, et sans m’en rendre compte, je venais d’activer un super-pouvoir mental : me Fixer un Objectif.

Avec le recul, je comprends ce qui s’est passé. Ces objectifs, c’étaient des rêves transformés en défis. Ils étaient suffisamment grands pour me faire sortir de ma zone de confort, mais pas assez fous pour me décourager. Et surtout, je les voyais tous les jours. P.A.R.F.A.I.T

Parfois, quand je voyais ça sur mon mur, une petite voix en moi murmurait : “Et pourquoi pas Champion de France ?”

Après tout, si je pouvais atteindre les demi-finales, pourquoi pas aller jusqu’au bout ? Ce qui est drôle, c’est que je ne savais même pas à quel point c’était difficile d’être champion. C’est ce qui est génial avec la naïveté du débutant: On ne se met pas de limites!

Résultat cette saison là?

  • 1ère sélection en stage national (je me demandais ce que je faisais là avec les meilleurs joueurs venus de toute la France ! Je me rappelle de mon frère qui me rassure sur la table du salon en me disant rationnellement pourquoi je mérite ma place parmis ces 20 joueurs)
  • Qualifié pour les deux championnats de France que j’avais inscrits sur mon mur
  • Et… double Champion de France + première sélection en équipe de France !

Tout ça a commencé par un objectif clair écrit sur une simple feuille de papier. Ensuite j’ai beaucoup travaillé! Mais j’ai travaillé avec un objectif en vue, je savais pourquoi je m’entrainais.

Pour être honnête, cette saison a ensuite causé quelques dérèglements. Comme mon bout de papier avait fonctionné pour les deux seuls objectifs que je m’étais fixé, j’ai commencé à écrire: « Champion de France » de toutes les championnats possibles… pas très SMART :D) 

Deuxième Outil pour devenir Champion: la Visualisation

Deux ans plus tard, changement de catégorie. Premier stage national avec une vingtaine d’autres joueurs de mon âge. Et pour la première fois, j’entends les coachs dire: « L’objectif quand on est là, c’est d’être Champion du Monde! » 

J’avais pas confiance en moi dans la vie de tous les jours, mais dans le sport je savais que j’étais bon. 

Et petit à petit, j’ai commencé à rêvasser de ça: être Champion du Monde. 

Je me souviens encore faire semblant d’écouter en cours de math au lycée (pas le mieux quand on passe un BAC Scientifique et qu’on pige pas grand chose 😅) 

Et dans mon esprit, je suis Champion du Monde! 

Cette habitude de rêvasser c’est transformer en visualisation active

Quand j’avais mon studio d’étudiant, je me visualisais dans les derniers instants de finale Mondiale: dernière boule, si je tape le but, c’est gagné. Si je rate, c’est mort. (l’équivalent d’un tir à 3 points au buzzer). Parfois ça m’arrivait de rater dans ma tête. Mais quand ça arrivait, je me donnais une seconde chance, et je continuais jusqu’à réussir.

Je me voyais sur le terrain, le cœur battant, les mains un peu moites, le silence dans le stade. Je me parlais à moi-même, m’élançais, lançais la boule, la fin de geste était parfaite…. et le choc parfait. Le but touché. Je suis Champion du Monde! Le public français crie de joie, je saute de joie, sers le poing ! Parfois je faisais même un tour de stade en courant (ce qui est improbable pour le timide que je suis, mais dans la tête tout est possible 😆)

Avec le temps, quelque chose de magique s’est produit, j’ai développé mon auto-efficacité, c’est-à-dire la capacité de croire que je pouvais réussir. En fait, plus je visualisais, plus ces victoires semblaient possibles. Je me voyais sur le haut du podium, je ressentais l’émotion de ces moments avant même qu’ils ne se produisent. 

Avant de devenir champion sur le terrain, il faut d’abord l’être dans sa tête.

Troisième Outil pour devenir Champion: la Détermination

Une quête commence toujours par la chance du débutant. Et s’achève toujours par l’épreuve du conquérant. – Paulo Coelho (l’Alchimiste)

Je me retrouve remplaçant pour les Championnats du Monde -18 lors de ma 1ère année! Aussi content qu’inattendu. Je le vois comme une réussite, la preuve que j’étais sur la bonne voie. 

Et bam. L’année suivante: une saison noire. 

Pas un titre national. Même pas une finale… Mais, je continue de m’entraîner dur, je suis en forme, toujours performant dans les stages nationaux, et bien physiquement. 

Je suis sélectionné pour le dernier stage de perfectionnement. Les sélections ont lieu quelques jours plus tard… 

Mais 2 semaines avant les sélections, le destin décide de s’amuser un peu avec moi…

Blessure au pied droit.

Impossible de marcher. Stage annulé. Sélection envolée. Rêve brisé.

C’est le point de rupture. Je suis à bout. Je veux tout arrêter. D’ailleurs, je le dis à mon père (qui était aussi mon coach). Je vous la fait courte, mais il me fait comprendre que je ne vais pas abandonner.

En attendant de reprendre les entraînements, je pars du cocon familial avec mon premier studio étudiant (seul). Notre Chien meurt. Il y a des orages épouvantables ma première nuit tout seul. Le lendemain, je vais à la fac pour la première fois. J’y vais en béquille. Je connais personne. 1 semaine plus tard, je ne connaissais toujours personne. On dirait le scénario d’un mauvais film romantico-dramatique mais c’est ma vie à ce moment là 😆

Bref, je m’accroche. Rapidement je lâche les béquilles et me remets à marcher. Je reprends les entraînements. 

Premier test en compétition ? Échec horrible. Je perds contre des joueurs que j’aurais battus sans grande difficulté avant ma blessure.

Ma confiance est au plus bas. Je suis très loin de l’auto-efficacité. Mais je persiste. Je continue de m’entraîner dur. Je continue de visualiser. Et je ne lâche pas. 

j'ai transformé mon rêve en réalité: devenir champion du monde

Les résultats commencent à revenir. Deux finales nationales consécutives… mais deux défaites. Puis 2 victoires nationales, et nouvelle rechute en fin de saison. Trois échecs cuisants en Championnat de France. 

La sélection tombe: Je suis sélectionné quand même! 

Le Championnat du Monde démarre durement en termes de qualité de jeu. Malgré quelques frayeurs, on sort quand même de la phase de groupe. Au fil des matchs on augmente notre jeu. On monte en puissance. On arrive en finale.

Et là, on déroule. On gagne.

2006: je n’étais sur aucun podium départemental. 

Septembre 2011: je peux à peine marcher. 

Septembre 2012: je deviens Champion du Monde.

Citation de Churchill: N'abandonnez jamais

Conclusion: 

Devenir champion est une quête. C’est un entraînement autant physique et technique que mental. 

Et ce que j’ai appris en chemin, c’est que trois outils simples peuvent faire la différence, peu importe votre sport ou votre niveau.

  1. Fixez vous un objectif précis. Écrivez-le noir sur blanc, affichez-le en grand. et lisez le souvent avec enthousiasme!
  2. Visualisez votre succès. Voyez-vous réussir, encore et encore. Plus vous le faites, plus cela devient une réalité dans votre tête… puis sur le terrain.
  3. Ne lâchez jamais. Échecs, blessures, doutes… tout ça fait partie de la vie du sportif. Mais ce ne sont que des étapes vers la victoire. Ce qui compte, c’est de toujours se relever.

Vous êtes plus proche que vous ne le pensez. Ne lâchez rien, 

Jordan

PS: Le plus intéressant dans tout ça, c’est que je ne maîtrisais même pas ces outils!! Je les utilisais imparfaitement comme un débutant. Mais le fait de les faire quand même m’a permis de transformer un de mes rêves en réalité. N’attendez pas de savoir exactement comment faire. Devenez le champion que vous rêver d’être dès aujourd’hui. Écrivez un objectif, imaginez vous en train de l’atteindre, et répétez vous que vous ne lâcherez jamais! .

et si vous voulez plus de détails sur comment faire, ces deux articles pourront vous aider: 

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